JOUR 2 : L’ABBAYE DE BEAUPORT
Après un bon petit déjeuner, nous sommes partis faire nos courses au petit marché de Lannion.
L‘après midi nous avons choisi d’aller visiter l’Abbaye de Beauport. L’abbaye de Beauport est située sur la commune de Paimpol (au lieu-dit Kérity) Elle a été fondée en 1202 avec l’aide d’Alain Ier d’Avaugour, comte de Penthièvre et de Goëlo. Ce dernier fit appel à la communauté des chanoines réguliers des Prémontrés installée à l’Abbaye de la Sainte-Trinité de la Lucerne dans le diocèse d’Avranches en Normandie. L’ordre de Prémontré avait été fondé vers 1120, par Norbert de Xanten, archevêque de Magdebourg. Un siècle plus tard il comprend près de 600 maisons réparties de l’Irlande à Chypre et de la Suède à l’Italie. Un abbé général dirigeait d’une main ferme ce qui constituait une entreprise multinationale dont une mission fixée par son créateur, Saint Norbert, était la desserte des paroisses.
Pour créer une abbaye, il fallait de l’argent et un terrain pour implanter le monastère. Le comte du Goëlo accepta en 1202 de donner aux Prémontrés un terrain sur un socle rocheux entre l’embouchure du ruisseau de Correc venant de Kerfot et une zone marécageuse, baptisée « Le Pré aux oies ». Le groupe de Prémontrés avait reçu plusieurs autres dons et trouva qu’il s’agissait là d’un « beau port » où l’on pouvait travailler. Munis d’une bulle papale de 1203 et qui leur accordait de nombreux privilèges, ils ont construit les bâtiments. Les chanoines assuraient la desserte des paroisses du voisinage et notamment celle de Kérity. Cependant Rome surveillait leur travail. En 1207, la papauté écrivit à l’Abbé de Beauport pour lui rappeler que dans la région l’on parlait le breton et qu’il fallait nommer recteurs uniquement les prêtres qui parlaient cette langue.
L‘abbaye fut très prospère aux XIIIe et XIVe siècles puis fin XVIIe début XVIIIe siècle. Elle déclina beaucoup après 1750 et fut finalement pillée et détruite par les révolutionnaires, puis fermée en 1790.
Louis Morand, l’instigateur de la pêche en Islande à Paimpol, en acheta une partie en 1797. Le reste devint la propriété de la commune de Kérity.
Suite aux démarches de Prosper Mérimée, à la volonté du Comte Poninski, l’abbaye fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862[1]. Cela met fin au pillage dont elle avait été la victime au cours du XIXe siècle.
En 1992, le site est devenu la propriété du Conservatoire du littoral. D’importantes restaurations ont été réalisées en collaboration avec le Conseil général des Côtes-d’Armor et des artisans d’art: David Puech, tailleur de pierres, Julie Malegol, fabrique des enduits de terre, et son père Gilles Malegol, tailleur de pierres, ainsi que l’artiste peintre, polychromiste et restaurateur d’art: Alain Plesse, qui a réalisé une étude de 6 mois polychromie et fresques ( étude scientifique sanitaire et de conservation) et le ferronnier d’art Jean-Claude Motte. L’abbaye de Beauport est devenue, en quelques années, un des lieux touristiques majeurs en Bretagne.
De l’église élevée au XIIIe siècle, il reste la façade, la nef à ciel ouvert, le bas-côté nord et le bras gauche du transept. La longue salle capitulaire à abside polygonale, située à l’est du cloître dont il subsiste quelques arcatures, est un excellent exemple de l’art gothique anglo-normand. Dans l’angle nord-ouest du cloître se trouve l’élégante entrée du vaste réfectoire qui s’ouvre largement par des baies, en plein cintre sur la mer, en arc brisé sur le cloître. On pénètre ensuite dans la cour basse sur laquelle donnent le bâtiment du Duc, une vaste hôtellerie destinée à l’accueil des pèlerins, et le cellier situé sous le réfectoire. Dans ce dernier, on peut remarquer les voûtes d’arêtes supportées par huit puissantes colonnes de granit. La visite s’achève par l’aumônerie dans laquelle les moines recevaient l’impôt sur le sel et les grains, puis par la salle des hôtes à deux nefs, devenue salle d’accueil et d’information du public.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Beauport
Retour à la maison puis plage pour ramasser les coquillages dégustés avec l’apéritif