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14 urtaca

LAMA – URTACA LES CHEMINS DE LA MÉMOIRE

DifficultéFacile
CommuneLama
Dénivelépeu de dénivelé
Durée2H00
Carte IGN 4348 OT Bastia
ParcoursA/R
BalisagePanneau de bois
14 urtaca 800x463 1

Point de départ

Lama sur la place de l’église

Intérêts

Vestiges d’un riche passé

Descriptif

Direction Lama. On laisse la voiture sur la place de l’église paroissiale San Lurenzu, lieu du départ. On longe sur la gauche le bâtiment communal pour aller jusqu’au bout de la route en bitume. On prend à droite la ruelle empierrée. On passe sous une jolie voûte reconnaissable à sa lanterne très visible. Suivre la ruelle sur une trentaine de mètres. Là, sur la gauche, une autre voûte, passer en-dessous, c’est le départ de la balade qui s’effectue en un trajet aller-retour entre les villages de Lama et Urtaca. Il nous est proposé de découvrir ce chemin selon deux thèmes différents, l’un à l’aller, l’autre au retour. Un panneau de balisage en bois nous indique la direction à prendre. On passe donc un magnifique portail et sur le dépliant on nous signale des caves à fromage puis la bergerie di casinovi qui accueillait autrefois les chèvres et leur berger. Vient ensuite l’aghja et a Petra a bodulo. L’aghja est le nom corse donné à une aire de battage.

On continue pour passer devant U Pagliaghju di a Salina.
U Pagliaghju signifie le pailler, qui est une construction traditionnelle servant à l’origine à remiser a paglia, la paille. Vient un autre u Pagliaghju di Pianu qui est une construction plus élaborée. Il présente à l’intérieur un toit en encorbellement dit à fornu, c’est-à-dire qui rappelle la voûte intérieure d’un four.

Au détour d’un virage, un grand rocher en forme de monstre nous surprend, c’est Petra Urtaca Durant la guerre de 14-18, c’étaient les gendarmes qui annonçaient les décès aux familles. Ils descendaient de Lama par le chemin et dès que les Urtacais voyaient apparaitre leurs uniformes à Petra d’Urtaca, l’angoisse, la peur s’emparait d’un village. Dans son ouvrage en langue corse, U Pare Azimu, Joseph Marie Bonavita évoque la mort de son père tué à la guerre. Il donne à ce lieu une charge émotionnelle extrêmement forte. On offre aux promeneurs sur nos chemins de la mémoire cet émouvant morceau d’anthologie :

« On commença à entendre les premiers cris dans le village. C’était une annonce de décès qui arrivait. Elle était apportée par les gendarmes qu’on voyait, de plus en plus souvent, marcher sur nos chemins. Quand ils apparaissaient à Petra Urtaca, tout le monde sentait son sang se glacer : « Ce sera pour qui cette fois-ci ? » Un jour d’avril, beau comme il peut l’être quand le printemps est précoce, ce fut notre tour. Les gendarmes arrivèrent et s’en allèrent le képi à la main, en emportant nos rêves et en nous laissant peu de pain. La nuit était entrée dans notre maison et ce fut comme si le Seigneur nous avait abandonné »
Traduction française
BONAVITA Joseph Marie (1968) U Pane Azimu
Édition Du Scorpion.

DIAPO DE LAMA A URTACA

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